"INSOMNIA"

"Melancholia"

Selected for exhibition in Rome!
INTERNATIONAL ART FAIR 2021 at Medina Art Gallery.
Prize Honorable Mention in Painting 
London International Creative Competition 2020

« Insomnia »
Aux quatre coins de nos impasses se trouvent des échappatoires… Quand tu es une femme tu attends le lever du soleil au coeur de la nuit… Oui, c’est comme ça que la douleur commence et nous, téméraires, créons, volons, des orgasmes plein les yeux…

Elle !

Au début, conquérir son âme et après son corps et tout l’espace qui fait naître en toi les rêves, l’éclat de la lumière et celui du soleil !

Qui est elle ?

Qui peut trouver le sommeil auprès de l’agitation de celle-ci et du trouble de son esprit ?

Calme, calme et dans l’insomnie tes yeux s’ouvrent pour voir un sommeil peuplé de cauchemars.

Que nos yeux ne soient jamais fermés… Loin de nous les rêves, loin de nous les cauchemars et l’incessante insomnie…

Ameneh Moayedi 2017 PARIS

« Melancholia »
«L’insomnie, conséquence de soucis incessants, de craintes, de chagrin, de sécheresse du cerveau, est un symptôme qui crucifie beaucoup les personnes mélancoliques».*

*Jean Clair / Mélancolie, Génie et folie en Occident présentée au Grand Palais à l’automne 2005.

Les artistes parfois s’exilent.
Ils gardent lors de leurs premières insomnies en terre étrangère des chagrins aux néons fluorescents, quand d’autres nuits de neige et de givre, les rêves surgissent en noir et blanc. Ils se réveillent aux aubes du territoire dont il va leur falloir apprendre l’histoire, la langue et partager les soucis. Ils écrivent, ils peignent ces vibrations de l’âme qui les op- pressent. Ils s’écorchent et tremblent entre les deux mondes qui traversent désormais leurs corps et leurs cœurs. Améneh Moayedi a quitté le Golfe Persique où elle est née et a grandi. Aujourd’hui, à Paris, elle narre les épisodes de ses dépaysements avec des encres, des pinceaux et des pigments. A ses premiers amis, elle a dit mon pays, la Perse, est en moi comme un arbre plusieurs fois millénaire. A son prochain amour elle dira que ce nouveau pays va sera sa liberté pour toujours puis, un jour, elle prononcera un mot nouveau: celui qui exprime au mieux le lieu sentimental de sa nouvelle vie bousculée entre nostalgie et espoir insensé, une douleur existentielle qui fait mal et parfois pleurer: la mélancolie.
Galerie Marie-Claude Duchosal


« Insomnia »

« Femme battue »

Huile sur carton  65X50 cm.

Je travaillais comme je le fais souvent chez moi sur ma grande table de verre. Au milieu des feuilles de papier et des fusains, une orchidée pourpre levait la tête. J’écoutais la radio tout en dessinant. L’après-midi filait entre habitude et concentration. Je ne me doutais pas que le ron-ron de la radio allait, ce jour-là, me bouleverser comme il l’a fait. Quelqu’un parlait et c’était pour évoquer la mort d’une femme battue. Le récit de ce drame, si banal hélas, et d’une voix monocorde raconté, déchirait, comme en un lent supplice, l’assurance tranquille des jours studieux.
     Je voyais cette femme, sans la connaitre, dans sa peau belle et pure. Comment comprendre qu’on ait pu la tuer, la frapper jusque dans son agonie ? Etendue par terre et frappée encore et encore. Je me sentais soudain, en tant que femme, méprisée comme un objet qu’on brise. La rage en moi se mêlait au désespoir de sentir mon monde de femme vaciller sous mes pieds ; l’illusoire dignité de l’existence m’apparaissait soudain dans le jour cru de l’actualité.
     Mais déjà la douleur que j’éprouvais se changeait en considérations esthétiques: la pauvre femme se métamorphosait lentement, je la voyais frêle comme mon orchidée sur sa tige, dans la lumière du jour allongée. La pourpre mauve de la fleur avait la teinte sanglante des hématomes sur la chair rouée de coups. J’observais la fleur où se voyait la beauté humiliée et brisée. Et, sans le vouloir, mais, peut-être parce que je ne pouvais pas croire à la mort de cette femme, mes yeux dégradaient la teinte violacée de l’orchidée. C’était la chair de cette pauvre femme, comme si elle guérissait, qui virait au bleu et poursuivait sur la palette en passant au vert, puis à un jaune qui annonçait la résurrection de sa chair.
     Et, sous ma main, naissait alors une œuvre... la femme à mon désespoir mêlée, l’empathie d’une même douleur d’être au monde.

Aménéh Moayedi 
2020 à Paris 




« Insomnia »


« Insomnia »


« Insomnia »

« Insomnia »

 « Insomnia »

« L’assassin »

« Melancolia »

« Melancholia » 

« Melancholia » 

« Insomnia »